Fiche pays Nicaragua

Intitulé officiel du pays : République du Nicaragua
Capitale : Managua
Superficie : 129 494 km²
Population : 5 785 846 d’habitants
Peuples et ethnies : 90 % de la population du pays est d’origine espagnole. Il existe à travers le pays, d’autres ethnies comme les Garifuna, les Miskito et les Sumo.
Langues : Espagnol
Religions : La religion catholique est la plus dominante dans le pays avec un taux de 72,9 %. Elle est suivie par les églises évangéliques et l’église morave qui rassemblent respectivement 15,1 % et 1,5 % de la population. 8,5 % des Nicaraguayens sont athées ou n’appartiennent à aucun groupement religieux. La nation est composée de plusieurs autres minorités. Il s’agit de la communauté juive, des Témoins de Jéhovah, des Mormons, des Mennonites, des adeptes de l’église de l’Unification, des adeptes de la Scientologie et des Baha’is.
Institutions politiques : République
Monnaie : Córdoba oro

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Histoire


Les peuples Maya, Nahua, Miskito, Rama et Sumu s’installèrent sur le territoire du Nicaragua. Les Sumu, les Rama et les Miskito (aussi appelés Mosquitos) occupèrent la côte de la mer caribéenne. Les autres peuples choisirent de s’installer dans la dépression centrale. En 1520, Gil Gonzáles Dávila dirigea la première expédition de colons espagnols qui occupa le Nicaragua. La nouvelle colonie fut placée sous l’administration de la Capitainerie du Guatemala. Les Espagnols ne parvinrent cependant pas à dominer totalement la côte du Pacifique. Le Nicaragua acquit officiellement sa liberté en 1821. Il rejoignit quelques années plus tard, les Provinces-Unies de l’Amérique centrale, qu’il quitta en 1838 pour avoir une totale indépendance. En raison de sa position propice à la construction d’un canal joignant les océans Pacifique et Atlantique, les Anglais décidèrent de 1841 à 1848, de mettre sous leur protectorat, la région occupée par les Mosquitos.

Au cours des 70 années qui s’écoulèrent après l’accession à l’indépendance du Nicaragua, différents types de régimes se succédèrent à la tête du pays. Il s’agit entre autres, des régimes libéraux et conservateurs. William Walker envahit en 1855, le territoire nicaraguayen avec une armée de mercenaires sous ses ordres. Il entretenait de bonnes relations avec les partisans libéraux qui avaient sollicité son aide par le passé. William Walker se proclama président avant d’être destitué en 1857. Le régime libéral reprit le contrôle du pays en 1893, avant d’être renversé et remplacé en 1909, par les conservateurs à l’issue d’un coup d’Etat soutenu par les Américains. Le pays devint entièrement dépendant des Américains en 1912. Ces derniers assirent leur domination, en plaçant des garnisons sur le territoire du Nicaragua. Les troupes américaines se retirèrent en 1933. Le pays passa sous la domination de la Garde nationale et du Général Anastasio García.

Le chef des guérilleros, Augusto Sandino fut tué au cours de pourparlers de paix. Il avait combattu l’occupation américaine. Anastasio García devint président en 1936. Il institua un régime dictatorial afin de diriger le pays. Il fut assassiné en 1956. Luis et Anastasio, les fils du dictateur, prirent le contrôle du pays et le dirigèrent respectivement de 1963 à 1967 et de 1967 à 1969. Les Nicaraguayens se révoltèrent contre le clan García, qu’ils accusèrent de détournement de fonds destinés à soutenir le Managua ravagé par un tremblement de terre. Cette catastrophe naturelle eut lieu en 1972 et fit plus de 5 000 victimes. La révolte conduisit à l’essor du Front sandiniste de libération nationale (créé en hommage à César Sandino). Le pays tomba sous des émeutes après l’assassinat de Pedro Chamorro, directeur du plus grand journal d’opposition du pays. Les partisans du Front sandiniste attaquèrent le palais national et provoquèrent un conflit civil. Anastasio García fut chassé du pays en juillet 1979, après de longs mois de conflits meurtriers qui causèrent la mort de 50 000 personnes.

Le Front sandiniste instaura un nouveau programme économique basé sur les idéaux socialistes. Ce programme comprenait entre autres, des réformes agraires et des nationalisations. La Constitution adoptée en 1974 fut invalidée. Les Américains mirent fin en 1981, au soutien économique qu’ils apportaient au Nicaragua, en raison du soutien des Sandinistes aux dissidents marxistes du Salvador. Les Etats-Unis apportèrent leur soutien aux Contras du pays et imposèrent un blocus économique qui eut de graves répercussions sur l’économie de la nation. Óscar Arias Sánchez, président du Costa Rica, entreprit des négociations de réconciliation nationale entre les Sandinistes et les Contras en 1987. Les négociations aboutirent à l’organisation des élections par le gouvernement dirigé par le Front sandiniste en 1990 et au désarmement des Contras.

Violeta Barrios de Chamorro, qui n’est autre que la veuve de Pedro Chamorro, représenta la coalition des conservateurs connue sous le nom de l’Union nationale de l’opposition (UNO). Violeta Barrios de Chamorro est aussi soutenue par les Américains, qui affirmèrent non seulement leur volonté de suspendre le blocus économique paralysant le pays, mais aussi d’aider le pays à se relever de sa situation délicate. Bien que Violeta Barrios de Chamorro fut élue démocratiquement, les guerres opposant des groupes armés formés par d’anciens Sandinistes et d’anciens Contras conduisirent à l’insécurité à travers le pays. L’économie n’a pas pu se relever à cause des nombreux mouvements de grève frappant le pays.

Arnoldo Alemán, candidat de la droite libérale, devint président en 1996 du fait de la loi constitutionnelle interdisant à Violeta Chamorro de se présenter à nouveau aux élections.
Daniel Ortega fut le candidat malheureux à de nombreuses élections. En 1997, il perdit les élections présidentielles avec 40 % des suffrages. Arnoldo Aleman Lacayo, candidat de l’alliance libéral gagna les élections en obtenant plus de voix.
En 2001, ce fut le tour d’Enrique José Geyer de remporter les élections face à Daniel Ortega.


Géographie


Le Costa Rica et le Honduras sont les pays limitrophes du Nicaragua au sud et au nord. Les régions est et ouest du pays sont respectivement bordées par la mer caribéenne et l’océan Pacifique. Le Nicaragua s’étend sur une surface de 129 494 km2 dont 120 254 km2 de terre habitée par 5,8 millions de personnes.

Les terres nicaraguayennes sont constituées de montagnes. Le Mogoton avec ses 2 438 m de hauteur est situé sur les plaines côtières du pays. Le nord du pays est constitué par de grandes montagnes, les plus hautes montagnes du pays, tandis que le sud est un territoire marécageux. Plusieurs volcans dont ceux de la cordillère de Maribos sont situés le long du Pacifique. Cette région abrite les lacs Nicaragua et Managua. Ces deux lacs sont les plus grands du territoire. Sur le lac Nicaragua, sont situées des îles comme l’île d’Ometepe (île volcanique) et les îles Solentiname.

Les zones lacustres constituent 7 % du territoire nicaraguayen. Les Nicaraguayens vivent en très grand nombre le long des lacs et rivières. Ces zones constituent des vallées humides, des zones montagneuses et des plaines sèches. Les régions les plus touchées par les aléas climatiques ou intempéries sont très peu habitées. Le territoire est sujet à des éruptions volcaniques et des tremblements de terre à cause du relief tectonique. On enregistre en ce moment 40 volcans en activité. Les zones de plaines connaissent un climat frais, tandis que les terres basses connaissent un climat tropical. Plus de précipitations sont enregistrées sur les côtes caribéennes que sur les côtes du Pacifique. Les températures enregistrées sur les terres nicaraguayennes sont comprises entre 28 et 33°C.


Economie


Les terres du Nicaragua sont connues pour leur diversité en ressources naturelles. L’or, le cuivre, le zinc, l’argent, le plomb et le tungstène font partie des ressources nationales. Le secteur agricole est dominé par les cultures du maïs, du haricot et du sorgho. Les activités halieutiques et agricoles sont les plus importantes du pays.
En 2007, les Etats-Unis et le Salvador recevaient respectivement 32 % et 14 % des productions du Nicaragua. Le FMI a établi en 1996 un programme intitulé Initiative pays pauvres très endettés (PPTE) et le Nicaragua fait partie des pays ayant profité du programme. Des institutions internationales (Union européenne et Banque mondiale) et des pays (Danemark et Canada) ont subventionné à hauteur de 2,36 millions d’euros, le programme éducatif nicaraguayen.


La grande dette du pays est due à la guerre civile de 1980 ayant entraîné un blocus économique. Aucune transaction avec l’extérieur n’eut lieu au cours de cette période critique. Des catastrophes naturelles comme l’ouragan Mitch ont eu également raison de cette économie déjà fragile. Le pays a été reconstruit par endroits en raison des multiples dégâts dus aux catastrophes. Les récoltes ont été également sévèrement touchées par les catastrophes naturelles. En 2001, la sécheresse a touché le pays occasionnant de mauvaises récoltes. Pour une économie soutenue en partie par les revenus agricoles, la situation ne peut être qu’inquiétante. Les mauvaises récoltes ont engendré une grande inflation à travers le pays conduisant à l’interruption de la croissance économique.


Culture


Le Nicaragua est divisé en deux par les cordillères centrales. 90 % de la population vit à Mestizo. Le pays est composé de Noirs, d’Amérindiens, de Créoles, etc.
La séparation remarquée sur les plans géographique et culturelle est due au fait que les Britanniques ont colonisé les régions caribéennes de l’Amérique centrale. Les corsaires anglais s’établirent sur la côte pour piller les trésors. Une autre partie du territoire fut occupée par les esclaves noirs amenés pour l’exploitation des bois précieux. Ils finirent par s’y installer définitivement.

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